Nous recevons des informations à l’effet que certains optométristes modifient leur relation avec leurs patients quand ces derniers ne se procurent pas les produits recommandés à leur clinique. 

Par exemple, un patient se fait dire d’aller passer son examen à l’endroit où il a acheté ses lunettes, se fait recevoir avec moins de considération que lors de sa visite précédente, se fait dire qu’il n’a pas respecté les recommandations, que la personne qui lui a vendu ses lunettes a fait un mauvais travail ou lui a recommandé un produit qui ne lui convenait pas. 

Bien sûr, il peut être décevant de constater que le patient ne suit pas les traitements recommandés ou décide de se procurer ses produits ailleurs. Pourtant, il s’agit bien d'un droit au libre-choix pour le patient; c’est donc une réalité de la pratique optométrique avec laquelle il faut savoir composer, comme doivent également le faire d’autres professionnels de la santé. Sur le plan déontologique, il ne s’agit ainsi pas d’une raison valable pour cesser les services à un patient ou en réduire l’accessibilité ni pour le culpabiliser. 

De même, il est généralement interdit de dénigrer le travail d’un collègue optométriste ou d’un autre professionnel. Le bureau du syndic pourrait déposer une plainte disciplinaire contre tout optométriste qui agirait de la sorte.