GUIDE D'EXERCICE CLINIQUE ACTUALISÉ DE L'ORDRE
Plus de flexibilité pour traiter les conditions oculaires
Comme annoncé lors de la dernière assemblée générale annuelle, l’Ordre a procédé à une actualisation de son guide d’exercice clinique pour couvrir les interventions relatives aux médicaments et aux soins oculaires. Cette mise à jour a été faite après un travail colossal de son comité de l’exercice clinique, avec la participation de la syndique et du comité d’inspection professionnelle et après consultation de différents experts optométriques. L’Ordre a également consulté le Collège des médecins, avec lequel il avait adopté le précédent guide en 2018, qui est ainsi maintenant remplacé.
Pour l’essentiel, le nouveau guide vise à accorder plus d’autonomie aux optométristes, avec des algorithmes plus simples, et moins d’automatismes dans les références.
Voici un sommaire des principaux changements:
Extraction de corps étrangers
Occlusion des canaux lacrymaux
Kératite infiltrative
Uvéite antérieure
Atteintes herpétiques
Rétinopathie diabétique
Collaboration avec ophtalmologistes pour évaluations et suivis en chirurgie de la cataracte et autres
Retrait de la mention concernant la localisation du corps étranger et de la sidérose
Il faut utiliser l’instrumentation appropriée (pas de restrictions spécifiques)
Le suivi doit généralement être fait selon le jugement professionnel;
Présence de lacération conjonctivale ou palpébrale significative: référence
Pas de limitation sur les bouchons pourvu que ces derniers puissent être retirés (pas limité aux bouchons de type « parasol »)
Pas de limitation concernant la paupière inférieure ou supérieure
Pas de référence obligatoire lorsque la lésion est centrale si cette dernière est superficielle ou petite (moins de 1,5 mm)
Pas de mention sur la localisation
Pas de référence obligatoire pour une lésion de plus de 1,5 mm à l’extérieur de la zone centrale
L’optométriste doit assumer le suivi
1er épisode: l’optométriste peut traiter et assumer le suivi avec questionnaire négatif
L’optométriste peut amorcer le traitement; référence en ophtalmologie si:
- Uvéite bilatérale
- Unilatérale sévère
- Questionnaire positif
Si condition systémique connue: l’optométriste peut traiter et suivre le patient sauf si changement dans l’état de santé systémique
Référence en ophtalmologie (sans débuter le traitement)
- Hypopion
- Uvéite intermédiaire ou postérieure
- Uvéite associée à des lésions cornéennes atypiques
Référer le plus vite possible (pas de mention de 72 heures)
Pas de référence à la classification ETDRS
Référence selon les critères suivants:
- OMD (impliquant le centre ou non de la fovéa)
- NPDR modérée
- Obtenir les informations pertinentes
- Avoir accès à l’ophtalmologiste qui a fait la chirurgie
- L’optométriste doit fournir un rapport seulement si la condition n’évolue pas selon les attentes
Dans le cadre de prochaines étapes à venir, l’Ordre propose d’assouplir les règles, de façon notamment à ce que les optométristes ne soient plus limités à des listes réglementaires “fermées” de médicaments et de soins autorisés. Il s’agit en fait de faire en sorte que les optométristes puissent être pleinement autonomes, dans un contexte de soins de première ligne, en tenant compte des limites déontologiques habituelles en matière de connaissances et compétences requises pour poser un acte.