Mot de la présidence
Éric qui?
Bien sûr, je n’ai pas l’aura médiatique ni le don d'ubiquité de mon prédécesseur, dont seul le prénom suffit à l’identifier, même au-delà de notre profession. Prédécesseur que je m’empresse de remercier et de féliciter pour son travail acharné, pour sa passion et pour son amour de notre profession. Langis, tu as fait un travail colossal et tu peux être fier de tout ce que tu as accompli.
J’aurai le plaisir de poursuivre son travail, épaulé d’une équipe solide et dévouée à la permanence de l’Ordre, ainsi qu’avec l’aide d’administrateurs mariant la sage expérience et la fougue de la jeunesse.
Et maintenant?
Nous avons tous vécu un grand moment le 16 juin dernier lors de l’assemblée spéciale de l’Association des optométristes. Après d’intenses négociations, le rôle de l’optométrie et la valeur de nos services ont finalement été reconnus, du moins en partie.
Les évènements des derniers mois, qui ont conduit à cette entente de principe sur la rémunération des optométristes, ont démontré la force que peut avoir notre profession lorsqu’elle fait valoir ses compétences et son rôle incontournable de première ligne des soins oculovisuels, ainsi que sa capacité à être responsable au plan déontologique et solidaire avec ses dirigeants.
C’est non seulement la profession qui tire avantage d’une telle dé- marche, mais c’est aussi le public.
Le rôle de l'Ordre en matière de protection du public est d’assurer la compétence, le savoir et le professionnalisme des optométristes. Pour le faire, encore faut-il que, comme optométristes, nous puis- sions fournir des services et des soins de la plus haute qualité avec des conditions d’exercice raisonnable. Une juste rémunération nous éloigne des contraintes et des pressions commerciales et nous per- met de nous consacrer à ce qui est le plus important: nos patients.
Les dernières années ont été difficiles pour les optométristes. Les choses vont vite, la science évolue, le marché change et la techno- logie bouscule tout. La nécessaire adaptation n’est pas toujours facile. Ceci explique peut-être pourquoi des avancées majeures comme nos nouveaux privilèges thérapeutiques ont été reçues sans grand enthousiasme, étant peut-être même perçues par certains comme de nouvelles exigences qui ajouteraient à la lourdeur de la tâche.
Pourtant, c’est aussi une grande victoire et une grande avancée. L’expansion du champ d’exercice n’est pas une chose anodine pour une profession, il s’agit d’une reconnaissance inestimable. Soyons-en aussi fiers que des gains qui ont été obtenus concernant la rémunération. Notre profession est forte parce qu’elle n’a jamais cessé d’évoluer, de s’adapter, de grandir.
Mon mandat à la présidence
Le mandat que j’entreprends se déploie selon trois axes: la continuité, la consolidation et la communication.
Continuité dans la poursuite de ce travail essentiel qui est de protéger le public.
La protection du public n’est pas un frein à notre développement, mais un moteur. C’est le mètre étalon auquel il faut toujours se mesurer. Pour l’incarner, il nous faut viser l’ex- cellence, développer de nouvelles compétences et adopter les plus hauts standards. Nous sommes tous, chaque jour, les porte-étendards de notre profession auprès des patients qui nous confient leur sens le plus précieux, leur vision.
Consolidation de notre champ de pratique
Les nouveaux privilèges thérapeutiques nous permettent d’étendre notre champ d’in- tervention. Il ne faut pas pour autant négliger tout le reste qui constitue l’optométrie. Notre rôle touchant la réfraction, la rééducation, la réadaptation et l’éducation des patients demeure fondamental. Occupons tout le terrain qui est le nôtre. Développons des partenariats et des alliances avec les autres professionnels pour que chaque fois qu’il est question de la vision, l’optométrie soit présente. Soyons des incontournables.
Communication avec les membres et le public
La bataille gagnée face au gouvernement nous a montré une chose: la communication est primordiale.
En plus de conserver nos outils de communication actuels, l’Ordre s’est doté d’une page Facebook sur laquelle nous publierons des avis, nouvelles, mais aussi des capsules d’information, succinctes et ciblées, publiées plus fréquemment, dans un langage clair.
Par ce canal, nous espérons être en mesure de vous informer et de répondre rapidement aux enjeux qui s’imposent (voir le détail entourant la page Facebook dans un article du présent Opto Presse).
En terminant, je vous invite à vous investir dans les différentes fonctions et les comités de l’Ordre. Le bon fonctionnement de ses diverses composantes est nécessaire à la réalisation de sa mission et primordial pour que l’Ordre des optométristes, notre ordre professionnel, soit et reste un pilier essentiel du développement de notre profession.
DR ÉRIC POULIN, OPTOMÉTRISTE PRÉSIDENT