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La vision de l'enfant

Quelques faits sur la vision de l'enfant

  • À l'âge scolaire, 1 enfant sur 4 présente des problèmes visuels.
  • Seulement le tiers des enfants est examiné par un optométriste avant son entrée à l’école.
  • 61 % des parents canadiens pensent à tort pouvoir déceler les problèmes visuels de leur enfant.
  • 80 % de l’apprentissage passera par l’acquisition d’informations par la vue.
  • En 4e et 5e année du primaire, les enfants passent 54 % de leur temps en vision de près à lire et écrire, puis 21 % de leur temps à faire la transition entre la vision de loin et de près.
  • 20 à 25 % des enfants entre 5 à 14 ans ont des problèmes visuels divers requérant un traitement par un optométriste (ou ophtalmologiste). Cette prévalence augmente à plus de 30 % chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans.
  • L’examen oculovisuel de l’enfant de moins de 18 ans par l’optométriste est couvert par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).

 

Dépistage des problèmes visuels chez l’enfant

Il est recommandé de faire examiner la vision d’un enfant chez qui aucun signe manifeste de problèmes particuliers n’est observé selon le calendrier suivant 

  • Vers l’âge de 6 mois
  • Vers l’âge de 3 ans
  • Avant l’entrée à l’école (4-5 ans)
  • Chaque année, de 6 à 23 ans

 

Toutefois, si l’enfant présente une condition visuelle particulière ou à risque, les suivis pourraient être faits plus régulièrement et des tests plus approfondis pourraient être requis.

 

Dès l’âge de 6 ans, l’examen oculovisuel de l’enfant est très similaire à celui de l’adulte, comme les traitements d’ailleurs. En effet, lorsqu’un problème visuel est découvert, il est généralement traité par des lentilles ophtalmiques (lunettes avec prescription), des exercices visuels (orthoptie) et même parfois par médication ou chirurgie. Il importe cependant que le traitement soit effectué le plus tôt possible, puisque, tout retard peut conduire au développement d’un œil amblyope (œil paresseux) ou des anomalies de la vision binoculaire (comme l’absence d’une bonne vision en trois dimensions).

 

 

Signes à surveiller chez l’enfant 

  • Ne suit pas le développement visuel anticipé.   Par exemple, ses yeux demeurent non coordonnés après l’âge d’un an ou l’enfant ne réagit pas au mouvement d’une personne ou d’un objet;
  • Cligne souvent des yeux, plisse le front ou se frotte les yeux;
  • Est très sensible à la lumière et ses yeux larmoient beaucoup;
  • Se cache un œil pour regarder, il fixe un point en tournant la tête;
  • Est inconfortable si l’un de ses yeux est caché, mais ne réagit pas si l’autre l’est;
  • Se cogne souvent et a de la difficulté à s’orienter;
  • À un œil qui semble dévier.

 

 

Facteurs de risques nécessitant une attention particulière

  • Malnutrition, carence alimentaire ou alcoolisme de la mère durant la grossesse;
  • Naissance prématurée ou bébé de petit poids à la naissance;
  • Enfant qui ne suit pas la courbe de développement physique normale;
  • Oxygénation intensive à la suite d’une carence grave à la naissance;
  • Antécédents familiaux de rétinoblastome, de cataracte congénitale ou de désordre génétique;
  • Infection de la mère durant la grossesse (rubéole, toxoplasmose, MTS, herpès, cytomégalovirus, VIH, etc.);
  • Détresse fœtale à la naissance, faible indice Apgar;
  • Maladie du système nerveux central (épilepsie, etc.);
  • Problème important de réfraction des parents, frères ou sœurs (forte myopie, hypermétropie ou astigmatisme);
  • Prise de médication avec effets secondaires oculaires.

 

 

Autres recommandations pour le bon développement de la vision chez l’enfant

  • Lorsque l’enfant écoute la télévision, il doit demeurer dans une position assise, à une distance d’au moins deux mètres de l’écran. Lorsque celui-ci utilise l’ordinateur, une distance de 55 à 65 cm est requise, selon le format de l’écran.
  • Les activités de près, comme la lecture, les casse-têtes et le bricolage, devraient être effectuées à une distance d’au moins 30 à 40 centimètres, soit l’équivalent de la distance entre le coude et la phalange médiane du majeur. Comme pour bien d’autres activités, c’est souvent l’abus qui est source de stress et de fatigue pour l’œil. Une pause régulière de 20 secondes, à regarder à l’infini (plus de 6 mètres (20 pieds) de distance), toutes les 20 minutes, est une bonne façon d’éviter le développement de problèmes visuels.
  • Limiter l’usage d’ordinateur ou de tablette. Prévoir des pauses fréquentes lors de leur utilisation. Favoriser également un bon éclairage ambiant
  • Augmenter les activités physiques, à l’extérieur, est reconnu comme un moyen de réduire le risque d’apparition ou de progression de la myopie. Il faut donc encourager les enfants à aller jouer dehors au moins 90 minutes par jour.

 

 

Développement de la vision chez l’enfant

 

De 0 à 3 mois

À sa naissance, le bébé voit à courte distance. Vers l’âge de 2 mois, il commence à percevoir les couleurs. L’apparition de la vision binoculaire, soit l’utilisation des deux yeux de façon synchronisée, s’observe entre la 10e et la 16e semaine. Puis, il commence à suivre des objets qui se déplacent lentement vers l’âge de 2 à 3 mois.

 

Dès les premiers mois de vie, il est important d’observer les yeux d’un bébé. La présence de taches blanchâtres dans la pupille ou de reflets anormaux (par exemple sur des photos) peut être un signe de pathologie oculaire, comme le rétinoblastome (tumeur maligne de la rétine). Il faut consulter un optométriste dès qu’un doute apparaît pour un examen détaillé de l’œil. 

 

De 3 à 6 mois

Le bébé commence à développer sa vision stéréoscopique (vision en trois dimensions) vers l’âge de 5 mois. À l’âge de 6 mois, chaque œil de l’enfant est devenu mature, comme celui de l’adulte. Il reste cependant à développer la communication entre les deux yeux.

 

De 6 mois à 8 ans

Le processus de coordination des yeux et du développement de la vision en 3 dimensions ne se termine que vers l’âge de 8 à 9 ans, parfois même plus tardivement. Il s’agit de la période critique où l’on peut influencer le développement d’une vision normale et fonctionnelle.

 

 

Santé oculaire chez l’enfant

 

Infection oculaire

Un œil rouge et gonflé chez l’enfant est un signe d’infection dans 90 % des cas. Cette infection peut être bactérienne (paupière très gonflée, pus et rougeur importante) ou virale (œil qui larmoie beaucoup, rougeur modérée). L’infection peut aussi découler d’une grippe, d’un rhume ou d’un mal de gorge. Les parents doivent alors consulter l’optométriste afin de recevoir les traitements appropriés.

 

Canaux lacrymaux bouchés

Les canaux lacrymaux, situés dans les paupières près des fosses nasales, doivent en principe s’ouvrir spontanément durant la première année de vie. Par contre, l’obstruction des canaux lacrymaux chez certains bébés provoque le refoulement des larmes et l’accumulation de débris, ce qui cause des sécrétions qui, sans être jaunâtres, ressemblent à du pus. Des compresses d’eau tiède et des massages de la région touchée peuvent soulager le bébé, mais dans les cas où le canal reste obstrué après l’âge d’un an, une chirurgie mineure peut être indiquée. Une consultation est alors nécessaire auprès d’un ophtalmologiste pédiatrique.

 

Herpès oculaire

Le virus de l’herpès est largement répandu dans notre société, sa manifestation la plus connue étant le feu sauvage. Ce virus peut également affecter l’œil et l’attaque initiale se manifeste souvent durant la petite enfance; la première infection passe donc souvent inaperçue, car elle ne dure que quelques jours et se manifeste seulement par l’apparition de petites vésicules (points rouges) sur le bord des paupières. Plus rarement, les signes et symptômes sont plus marqués, notamment en cas de récidive :

  • Œil douloureux, sensation de brûlure intense;
  • Larmoiement et augmentation des sécrétions;
  • Boutons rouges avec écoulement le long des paupières et de la joue;
  • Difficulté à regarder la lumière;
  • Ganglions enflés près de l’oreille du côté atteint;
  • Fièvre fréquente;
  • Un seul côté est atteint.

 

Le virus de l’herpès demeure dans le système pour la vie, bien qu’il tombe en dormance durant de très longues périodes de temps. Des facteurs externes, tels que la fièvre, l’exposition au froid ou aux rayons ultraviolets, les coups de soleil, la période menstruelle et le stress, peuvent en déclencher l’apparition et les symptômes sont alors plus marqués.

 

Dans tous les cas, lorsqu’une rougeur oculaire apparaît avec une augmentation de la sensibilité à la lumière, il est bon de consulter un optométriste.

 

 

Vision et problèmes d’apprentissage

Selon plusieurs études, il existe un lien direct entre les difficultés visuelles et le décrochage scolaire. La vision étant à la base de l’apprentissage de l’enfant, il est recommandé d’effectuer un examen oculovisuel annuellement de 6 à 23 ans.

 

Les problèmes de vision ou de coordination des yeux influencent non seulement le développement de l’enfant, mais aussi son adaptation et sa réussite scolaire. Parmi les élèves du niveau primaire, les problèmes les plus souvent décelés sont liés à l’acuité visuelle, à l’état de la réfraction (myopie, hypermétropie et astigmatisme), à la coordination oculaire ainsi qu’à la performance visuelle (mouvement des yeux et mise à foyer).

 

La prévalence de ces problèmes augmente avec l’âge. Ces problèmes visuels sont souvent chroniques et requièrent des soins de la vue périodiques afin d’améliorer et de maintenir la performance visuelle.

 

Bien que la vision joue un rôle important au niveau de la réussite scolaire, seulement le tiers des enfants sont examinés par l’optométriste avant l’entrée à l’école, et ce, même si le coût de l’examen est couvert par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) pour les enfants de moins de 18 ans.

 

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