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VOTRE PRATIQUE

Examen oculovisuel général

Comme l’indiquent les lignes directrices de l’Ordre, dans l’état actuel des connaissances et des technologies, les balises permettant de réaliser un examen oculovisuel général en télépratique en respectant les normes généralement reconnues dans la profession restent incertaines. Les dispositions du projet de loi 11 qui devrait entrer en vigueur prochainement, prévoient un encadrement réglementaire particulier pour les services de télésanté au Québec, qui devrait s’appliquer aux services optométriques.

L’Ordre n’est donc pas en mesure de cautionner une initiative ou un projet visant à offrir des services d’examens oculovisuels généraux en téléoptométrie.

Suivant les normes généralement reconnues, les optométristes qui souhaitent s’aventurer dans de tels projets doivent être en mesure de comprendre et justifier en quoi leur pratique s’avère satisfaisante. Les obligations habituelles des optométristes pour les examens offerts en présentiel sont également applicables en télépratique. Le profilage discriminatoire des clientèles sur la base de motifs prohibés (âge, couverture RAMQ ou autres, etc.) est entre autres interdit. L’optométriste doit aussi s’assurer de la continuité des services en offrant aux patients l’accès à une consultation en personne lorsque sa condition oculovisuelle le requiert, sans référer systématiquement les patients à des collègues avec lesquels il n’y a pas d’entente préalable.

Le développement d’une offre de services en téléoptométrie avec pour seul objectif de générer un meilleur rendement financier, par une « pratique à volume » ou par l’augmentation du nombre de prescriptions ou de ventes de produits ophtalmiques, pourrait constituer un piège important sur le plan déontologique et de la responsabilité professionnelle.

L’Ordre suivra les développements à ce sujet avec attention, notamment par le biais de l’inspection professionnelle et, s’il y a lieu, sur le plan disciplinaire.

La réponse à certains besoins spécifiques: dépistage et services d’urgence

Diverses initiatives de téléoptomérie ciblées en fonction des besoins de la population et des normes applicables ont vu le jour dans les dernières années. Le Centre de lecture d'images du fond d'œil à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal a notamment été créé dans un contexte d'enseignement et de recherche. Le contexte de l’état d’urgence sanitaire lié à la pandémie de la COVID-19 a aussi été l’occasion pour les optométristes québécois de rendre certains services en téléoptométrie.

L’Ordre encourage évidemment les recours à la téléoptométrie pour répondre aux besoins de la population dans un contexte de dépistage ou lorsque l’accès aux services en présentiel s’avère limité pour une population donnée. Les lignes directrices de l’Ordre visent à soutenir le développement de telles initiatives et à soutenir la recherche pour d’autres applications qui pourront éventuellement être intégrées dans la pratique régulière des optométristes.

Développements à venir

Il est clair que la télésanté est là pour rester, même après la fin de l’état d’urgence sanitaire. En plus des développements à venir relatifs au projet de loi 11, différents chantiers de réflexion ont été lancés pour déterminer comment les ordres professionnels devront encadrer ce mode de dispensation de services en vue d’assurer la protection du public. L’Ordre participe activement à ces travaux avec d’autres ordres professionnels et procédera, s’il y a lieu, à d’autres mises à jour des lignes directrices en cette matière au cours des prochains mois.

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